Hypersensibles : la face cachée des croyances limitantes

De par leur sensibilité émotionnelle unique et profonde, les hypersensibles sont plus facilement aux prises avec des croyances limitantes qui sont un frein à leur épanouissement personnel et professionnel. Mais que sont réellement ces croyances ? D’où viennent-elles ? Quelle est la face cachée des croyances limitantes chez les hypersensibles ? Plonge dans cet univers complexe pour mieux comprendre ces obstacles mentaux.

Que sont les croyances limitantes?

Le psychologue, Robert M. Williams a mené une étude en neurosciences qui révèle les corrélations entre les croyances, les émotions et l’impact que cela a sur notre état psychologique.

Les croyances sont comme des filtres sur un appareil photo. Ce que l’appareil photo ‘voit’ est une fonction des filtres à travers lesquels il regarde son sujet. En d’autres termes, la façon dont nous ‘voyons’ le monde est une fonction de nos croyances et influence profondément la personnalité. En raison de nos croyances, nous nous définissons comme dignes ou indignes, puissants ou impuissants, compétents ou incompétents, confiants ou méfiants, appartenant ou rejetés, autonomes ou dépendants, flexibles ou critiques, traités équitablement ou victimisés, aimés ou détestés. Vos croyances ont des conséquences de grande portée, à la fois positives et négatives, dans votre vie. Les croyances affectent votre humeur, vos relations, votre performance au travail, votre estime de soi, votre santé physique, et même votre vision religieuse ou spirituelle.

En d’autres termes, les croyances limitantes sont des convictions profondément ancrées qui déforment notre perception de nous-mêmes et du monde qui nous entoure. As-tu déjà ressenti que tu n’es pas assez bon.ne? Que tu n’arriveras jamais à faire quelque chose ? Que chaque échec est un poids sur tes épaules?

Tu penses certainement que les croyances limitantes sont vraiment une réalité à laquelle tu y crois dur comme fer. En effet, pour ton mental, ce n’est pas « je crois que je ne suis pas capable » mais « je sais que je ne suis pas capable ». Il  te  dit que comme tu n’es pas capable de faire quelque chose et que c’est une réalité, tu ne peux pas le changer. C’est le schéma que tu as câblé dans ton esprit mais tu n’es pas conscient.e qu’il s’agit de croyances. Et cela fait toute la différence.

Les croyances limitantes les plus courantes chez les hypersensibles sont :

La tendance à l’autocritique

Selon la neurolinguiste Hélène Loevenbruck, les conversations intérieures sont propres à l’être humain. Et, contrairement à d’autres animaux, il est capable d’inhiber ses émotions et d’avoir des comportements imaginés. Le voix intérieure se manifeste de manière très différente chez chaque personne. Elle peut être discrète, douce, bruyante, rassurante, omniprésente… Mais le ressenti est loin d’être le même pour tout le monde.

Les hypersensibles, par exemple, ont souvent une voix intérieure critique qui les juge sévèrement. Ils ont tendance à se reprocher leurs erreurs et à se sentir responsables des émotions des autres. Ils culpabilisent souvent même si ce n’est pas de leur faute. Cette autocritique peut être alimentée par des croyances limitantes telles que je ne suis pas assez bon.ne ou  je suis toujours en train de décevoir les autres.

La peur de l’échec 

En raison de leur sensibilité accrue, les hypersensibles ont souvent peur de l’échec. Ils pensent ne pas être assez forts pour surmonter les obstacles. Donc,ils ont tendance à éviter les situations où ils pourraient échouer. 

Cette peur de l’échec peut être alimentée par des pensées limtantes telles que si je fais une erreur, je serai un échec total  ou je ne suis pas capable de réussir.

La difficulté à fixer des limites 

Les hypersensibles ont souvent du mal à fixer des limites saines avec les autres. Cela crée un sentiment de frustration et d’insatisfaction. Ils ont peur de décevoir ou de blesser les autres. De plus, ils vont même jusqu’à sacrifier leurs propres besoins pour éviter les conflits. 

Cette difficulté à fixer des limites peut être alimentée par des idées préconçues telles que si je dis non aux autres, je serai rejeté.e ou mes besoins ne sont pas si importants.

Ces obstacles internes sont un frein à ton épanouissement. Tu crois tellement en elles qu’elles deviennent tes vérités, c’est pourquoi il est difficile de s’en débarrasser sans une réelle prise de conscience et c’est là que le Coaching Transpersonnel peut être un outil précieux qui peut t’aider à changer la perception de la réalité dans ton esprit. Car comment pouvons-nous changer quelque chose si nous n’en sommes pas conscients? Le Coaching Transpersonnel te permet de te questionner et de trouver des réponses mais également de savoir d’où viennent tes croyances limitantes.

Les origines des croyances limitantes

Comment se débarrasser de ces schémas de pensée limitants si nous ne connaissons pas leur provenance ? C’est pourquoi, il est très important de se pencher sur la question. Il va sans dire que nous sommes tous des êtres uniques avec chacun notre vécu et notre perception de nous-mêmes et du monde. Par conséquent, il est impossible de connaître leur origine en profondeur sans un accompagnement individuel, et d’autre part, de citer toutes les origines.

Regroupons-les donc en trois catégories :

Le résultat d’expériences passées

Les croyances limitantes se forment souvent pendant l’enfance en réponse à l’éducation, aux expériences personnelles, aux remarques des parents, des enseignants, et d’autres figures d’autorité. De par leur sensiblité accrue, les hypersensibles ont vécu ces événements désagréables ou traumatisants beaucoup plus intensément, ce qui peut générer des convictions profondes d’autant plus ancrées. Un travail d’une grande profondeur s’impose alors inévitablement pour les transformer.

Par exemple, un échec majeur peut amener une personne hypersensible à croire qu’elle est incompétente. Imaginons ceci : quand j’étais petite, j’ai été humiliée, critiquée car je n’ai pas été capable de faire quelque chose, cela devient une réalité établie. Mon esprit dira que des faits démontrent de manière irréfutable que je ne suis pas capable. Et ce n’est pas une croyance puisque je viens d’en faire l’expérience. La vie vient de me prouver que je ne suis pas capable.

Or c’est complètement faux. Mais dans l’esprit de celui qui est en proie à la croyance limitante, c’est une réalité à laquelle il croit dur comme fer parce qu’il a trouvé des arguments solides qui le prouvent. Arrête de douter et accepte ton destin. C’est ainsi que notre mental nous parle.

L’influence sociale

Les normes culturelles et sociales, ainsi que les stéréotypes, peuvent renforcer les croyances limitantes. Par exemple, des messages sur ce que signifie « réussir dans la vie » peuvent restreindre nos propres aspirations. Dans les modèles sociaux, des phrases comme « se démarquer est dangereux » ou liées aux fausses modesties, tout cela fait en sorte que nous croyons en une réalité à l’intérieur de nous. Ainsi, nous pensons que nous devons  être comme tout le monde et entrer dans le moule. De plus, nous devons nous démarquer mais juste un peu pour que personne ne pense que nous sommes prétentieux ou que nous avons un ego surdimensionné. Par conséquent, cela pourrait être une menace pour les autres, donc le plus sûr c’est d’être très « normal » et de passer inaperçu.

De ce fait, de par la pression sociale, nous devons être et nous comporter d’une certaine manière. Et comme cela se répète tellement, dans les messages que nous recevons, nous convertissons ces croyances en réalité. Peu importe l’origine à ce moment là, le fait est que nous les percevons vraiment comme une réalité si bien que nous les intégrons. Probablement, la personne qui nous a traumatisé ne s’en souvient même pas. Et si elle revivait cette expérience, elle pourrait ne plus avoir d’impact sur nous. Mais comme nous l’avons complètement crue et l’avons rendu réelle, elle restera avec nous toute notre vie. C’est pourquoi, il est si difficile de travailler avec des croyances. Elles s’installent dans notre esprit à un moment donné, mais quand?

Les âges des croyances limitantes

Les croyances limitantes se forment à différents âges et restent figées dans le temps. Par exemple, une croyance formée à 10 ans peut encore influencer une personne à 50 ans. Comprendre l’âge de ces croyances aide à les observer avec une perspective différente, avec sagesse.

En effet, une personne de 50 ans peut comprendre qu’une expérience puisse être traumatisante pour une enfant de 10 ans. Elle peut ressentir en elle une compassion, une sensation de vouloir aider cet enfant à se libérer de ce traumatisme. Mais cela ne peut pas fonctionner si elle pense que ce n’est pas une enfant mais une adulte de 50 ans.

Donc, cela évite de se juger en tant qu’adulte et de perpétuer les croyances limitantes. Ce n’est qu’en portant sur elles un regard nouveau, qu’elles peuvent changer.

La face cachée des croyances limitantes

Confort et sécurité 

Les croyances limitantes offrent un sentiment de confort et de sécurité en maintenant un statu quo. Elles fournissent un cadre familier et prévisible, donnant l’impression de mieux contrôler les situations.

Celui qui s’entraîne pour une médaille d’or ressent le plaisir d’aller la chercher avec la douleur musculaire et des moments de lassitude qui l’accompagnent. Mais dans cette saine combinaison, l’être humain se perfectionne et obtient cette compétence qui le mène à l’excellence. Le problème est que la croyance limitante ne veut pas de cette douleur.

Protection contre l’échec et l’estime de soi

Les croyances limitantes peuvent protéger contre le risque d’échec en limitant les actions et les prises de risque. Elles permettent de rester dans sa zone de confort, où l’échec est perçu comme moins probable. Par conséquent, elles peuvent aussi protéger l’estime de soi en offrant une sorte de bouclier émotionnel contre les échecs potentiels, les critiques ou les jugements.

Mais attention ! pas de malinterprétation! Les croyances limitantes créent des distorsions cognitives, où les personnes interprètent les événements d’une manière négative et irréaliste. Quand notre dialogue interne nous dit que nous ne sommes pas capables de faire quelque chose ou de réussir, dans ce cas-là, la croyance limitante affecte l’estime de soi, car une vision négative de soi-même est continuellement renforcée. Tu as bien compris que pour éviter tout cela, on préfère parfois ne rien essayer. Pas d’action, pas d’échec.

En effet, les pensées limitantes t’empêchent d’agir et surtout de sortir de ta zone de confort car elles te donnent un sentiment de sécurité en te maintenant dans un schéma familier, ce qui paraît tout à fait réconfortant mais le prix à payer est beaucoup plus important : tes croyances limitantes freinent ton développement personnel et t’empêchent d’exploiter pleinement ton potentiel. Donc, elles ne te permettent pas de vivre la vie que tu souhaites vraiment, celle dont tu rêvais quand tu étais enfant !

Imagine un instant que tu puisses choisir de vivre ta vie comme tu l’entends, sans que rien dans votre tête te freine ou te limite, c’est tentant non? Sécurité ou liberté ? Que choisis-tu ?

Évitement de la responsabilité

Ces pensées désagréables fournissent une excuse pour ne pas agir, ne pas prendre de responsabilités ou ne pas te sentir responsable de tes propres échecs ou de ta propre situation.

En apparence, elles sont bénéfiques car elles te maintiennent dans un schéma familier et sécurisant mais ce qui peut te sembler réconfortant limite ta croissance personnelle et ton potentiel. Comment peux-tu alors te fixer des objectifs si tu ne t’en sens pas capable ? Et je ne te parle même pas de les atteindre.

Conclusion

Pour te libérer d’une croyance limitante, tu dois être prêt·e à renoncer à ce qu’elle t’apporte de rassurant. Car oui, quelque chose en toi y tient encore. Cette croyance te garde dans une zone de confort — familière, sécurisante, mais étroite. Pourtant, cette sécurité est une illusion : elle t’empêche de vivre pleinement, d’accéder à ce que tu désires au plus profond de toi. Alors, quitte ce petit bocal dans lequel tu tournes en rond 🐠 et plonge dans l’océan immense des possibles 🌊✨. C’est là que commence la vraie vie 🌟.

Si cet article t’a donné envie de sortir de ton bocal, partage-le avec d’autres poissons qui tournent encore en rond 🐟. Et dis-moi en commentaire : qu’est-ce qui te retient dans ton bocal ? As-tu vraiment envie d’en sortir ?

Prends bien soin de toi. Et dis-toi que… peut-être, tu n’es pas qu’un petit poisson 🐠. Et si tu devenais un papillon 🦋 ?

À très vite pour mon prochain article ! 😉

Pour aller plus loin…

Métahumain de Deepak Chopra

Ce livre explore comment nous pouvons dépasser nos croyances limitantes pour accéder à notre potentiel illimité. L’auteur s’appuie sur des principes de la physique quantique, de la philosophie et de la médecine pour montrer comment l’esprit et la conscience peuvent être utilisés pour transcender les limites de notre existence quotidienne. Ce livre invite à prendre conscience des schémas mentaux qui nous retiennent et à éveiller notre véritable potentiel spirituel et créatif.

En bref :

Métahumain est une lecture stimulante pour ceux qui cherchent à dépasser leurs croyances limitantes et à développer leur potentiel spirituel, mais le contenu peut paraître abstrait pour ceux qui préfèrent des approches plus pratiques et immédiates.

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