Illustration d'un hypersensible qui essaie de déjouer ses biais cognitifs.

Comment déjouer les biais cognitifs quand on est hypersensible (1)

Être hypersensible, c’est souvent se retrouver confrontĂ© Ă  des biais cognitifs qui faussent notre regard sur nous-mĂȘmes et sur les autres. Dans cet article (1), je t’explique comment dĂ©jouer certains biais cognitifs frĂ©quents quand on est hypersensible, ceux qui dĂ©forment le plus souvent notre perception et nous enferment dans des schĂ©mas Ă©motionnels douloureux. Nous allons d’abord les dĂ©finir, puis montrer leur impact sur ton bien-ĂȘtre, et surtout te donner des clĂ©s pratiques pour reprendre le dessus.

L’objectif ? Les repĂ©rer pour mieux les dĂ©samorcer, avec bienveillance et luciditĂ©.

🎭 Tu te souviens des biais cognitifs, ces petits cachotiers ? On les avait dĂ©jĂ  croisĂ©s dans l’article prĂ©cĂ©dent


👉 Hypersensibles : comment les biais cognitifs sont tes cachotiers !

Aujourd’hui, on commence Ă  les dĂ©masquer, un par un. Et pour ouvrir le bal, voici un des plus connus — mais aussi des plus sournois : le biais de confirmation.

PrĂ©pare-toi : lui, c’est le genre Ă  planter une idĂ©e dans un coin de ta tĂȘte
 et Ă  te faire croire que c’est toi qui l’as choisie.

Le plus grand obstacle Ă  la dĂ©couverte n’est pas l’ignorance, c’est l’illusion de la connaissance.

Daniel J. Boorstin

  • Le biais de confirmation consiste Ă  chercher, interprĂ©ter ou se souvenir des informations qui confirment nos croyances ou nos Ă©motions prĂ©existantes, en ignorant celles qui les contredisent. Ainsi, si l’on est persuadĂ© qu’on ne rĂ©ussira jamais quelque chose, on sera plus enclin Ă  ne chercher que les Ă©checs passĂ©s pour alimenter cette conviction. Par exemple, si tu penses ĂȘtre « trop » ou « pas assez » (tu as dĂ» l’entendre, comme moi, pleins de fois et Ă  force, tu l’a ancrĂ© en toi), tu vas naturellement ne remarquer que les signes qui confirment ce sentiment. Si tu penses ĂȘtre « trop Ă©motif.ve », tu vas porter une attention disproportionnĂ©e aux situations oĂč tu te sens dĂ©bordĂ©.e et ignorer celles oĂč tu restes calme.
  • Autre situation : tu reçois un compliment
 mais tu te focalises sur une micro-expression de doute chez la personne. Cela renforce la croyance qu’on ne t’apprĂ©cie pas vraiment alors que c’est pas du tout ça. Je te rassure, ça m’est dĂ©jĂ  arrivĂ©.
  • Ce biais limite la capacitĂ© d’apprentissage et de croissance. Il renforce des croyances nĂ©gatives et empĂȘche de voir les progrĂšs rĂ©alisĂ©s. De plus, il peut nous maintenir dans une boucle de pensĂ©es nĂ©gatives. Chez les hypersensibles, ce biais peut rendre difficile la remise en question de pensĂ©es nĂ©gatives sur soi-mĂȘme ou les autres. Et cela renforce ainsi d’autres biais comme l’auto-dĂ©valorisation ou l’attribution interne. ReconnaĂźtre ce biais est essentiel pour commencer Ă  ouvrir son esprit et accepter des perspectives plus nuancĂ©es.

Petits astuces

  • Remets en question tes croyances et cherche des perspectives opposĂ©es. Lorsque tu ressens un jugement fort Ă  propos d’une situation, demande-toi quelles preuves contredisent ton opinion. Prends du recul et remets en question tes croyances limitantes. Cherche activement des informations ou des exemples qui contredisent ces idĂ©es prĂ©conçues. Par exemple, lorsque tu te sens envahi.e par tes Ă©motions, rappelle-toi d’un moment rĂ©cent oĂč tu as bien gĂ©rĂ© une situation difficile. Et rĂ©alise que tu as les ressources nĂ©cessaires pour t’adapter. Tu y crois non ? J’espĂšre que oui.
  • Autre stratĂ©gie : Si tu penses que tu Ă©choueras dans une nouvelle tĂąche, demande-toi quelles rĂ©ussites passĂ©es prouvent que tu es capable de rĂ©ussir.

đŸŒ± Pour t’accompagner dans cette dĂ©marche, je t’invite Ă  lire mon article :

👉 Hypersensibles : comment dire STOP aux croyances limitantes

  • Le biais d’attribution interne influence la maniĂšre dont nous expliquons les causes de nos actions ou de celles des autres. Certaines personnes attribuent leurs succĂšs Ă  des qualitĂ©s personnelles, mĂȘme lorsque des facteurs externes ont Ă©galement jouĂ© un rĂŽle. Par exemple, si tu es fĂ©licité·e au travail, tu peux penser : « C’est parce que je suis doué·e ». Cela est gĂ©nĂ©ralement positif, mais peut parfois ĂȘtre exagĂ©rĂ©. À l’inverse, en cas d’échec, on a tendance Ă  se dire : « C’est de ma faute, je ne suis pas compĂ©tent·e ». Le problĂšme, c’est que l’on ne prends pas assez en compte les circonstances extĂ©rieures.
  • Ce biais augmente la culpabilitĂ© et l’anxiĂ©tĂ©, et peut rĂ©duire la capacitĂ© Ă  accepter des retours constructifs. La personne hypersensible est souvent victime du biais d’attribution interne. Par exemple, en cas de conflit, il est facile de se dire « c’est de ma faute » ou « je ne suis pas assez bon.ne ». Cela peut entraĂźner des sentiments de culpabilitĂ© excessifs et perturber notre bien-ĂȘtre Ă©motionnel.
  • Prends note : lorsque tu te retrouves Ă  blĂąmer une situation ou une personne, prends un moment pour considĂ©rer les facteurs externes. Il est important de comprendre que beaucoup de choses Ă©chappent Ă  notre contrĂŽle. En effet, notre perception peut ĂȘtre influencĂ©e par nos Ă©motions. Apprends Ă  considĂ©rer les facteurs externes lorsque tu fais face Ă  des critiques ou des Ă©checs. Et reconnais que tout le monde fait des erreurs. Par exemple, si tu as ratĂ© une rĂ©union importante, au lieu de t’en vouloir, analyse les circonstances. Peut-ĂȘtre n’avais-tu pas les informations nĂ©cessaires ou le temps suffisant pour bien te prĂ©parer. Autre stratĂ©gie : lors d’un conflit avec un collĂšgue, demande-toi si des facteurs extĂ©rieurs ont pu jouer un rĂŽle dans le comportement de l’autre personne (stress, surcharge de travail, etc.).
  • Ce biais nous pousse Ă  croire qu’on est responsable de tout ce qui ne va pas, mĂȘme quand ce n’est pas de notre ressort. Chez les hypersensibles, cette sur-responsabilisation peut devenir un rĂ©flexe : si quelqu’un est contrariĂ©, on pense immĂ©diatement « j’ai dĂ» faire quelque chose de mal ».
  • Cela gĂ©nĂšre une culpabilitĂ© constante et altĂšre fortement l’estime de soi, car on intĂšgre l’idĂ©e qu’on est « la cause » des problĂšmes autour de soi. Par exemple, un collĂšgue est froid ? Tu crois que c’est Ă  cause de toi, alors qu’il a juste eu une mauvaise journĂ©e.
  • Prends du recul en te demandant objectivement : « Est-ce que j’ai vraiment un contrĂŽle sur cette situation ? » Visualise une zone de responsabilitĂ© : ce qui t’appartient vraiment, ce qui est partagĂ©, et ce qui ne dĂ©pend pas de toi. Ça t’aidera Ă  retrouver une estime de soi plus juste et rĂ©aliste.
  • Le biais d’auto-dĂ©valorisation nous pousse Ă  minimiser nos rĂ©ussites et Ă  surestimer nos Ă©checs. Par exemple, tu termines un projet avec succĂšs, mais tu penses « c’était facile » ou « n’importe qui aurait pu le faire ».
  • Cela nuit Ă  la confiance en soi, car les accomplissements sont sous-estimĂ©s et les erreurs sont amplifiĂ©es.
Cerveau avec une balance en dessous (les échecs pÚsent plus lourds que les réussites) pour illustrer le biais d'auto-dévalorisation, l'un des biais cognitifs les plus fréquents chez une personne hypersensible, la pousse à minimiser ses réussites et à surestimer ses échecs.
Le biais d’auto-dĂ©valorisation, l’un des biais cognitifs les plus frĂ©quents chez une personne hypersensible, la pousse Ă  minimiser ses rĂ©ussites et Ă  surestimer ses Ă©checs.
  • Prends le temps de rĂ©flĂ©chir Ă  tes rĂ©ussites et autorise-toi Ă  ĂȘtre fier·e de ce que tu as accompli. Par exemple, aprĂšs avoir achevĂ© un projet, prends un moment pour lister les dĂ©fis relevĂ©s et reconnaĂźtre les efforts fournis.

đŸŒ± 🌿 Pour t’accompagner dans ton cheminement, je t’invite Ă  lire mon article :

👉 Hypersensibles : comment se valoriser « au regard de soi »

  • Le biais d’auto-complaisance nous pousse Ă  attribuer nos succĂšs Ă  nos compĂ©tences, mais nos Ă©checs Ă  des facteurs externes. Par exemple : aprĂšs une rĂ©ussite, la personne pourrait se dire : « C’est grĂące Ă  moi, » mais aprĂšs un Ă©chec, elle se dira : « C’est Ă  cause des autres ou de circonstances extĂ©rieures.
  • Cela peut crĂ©er un dĂ©sĂ©quilibre dans l’estime de soi, rendant difficile la gestion des Ă©checs et la comprĂ©hension de nos faiblesses.
  • Apprends Ă  reconnaĂźtre ta part de responsabilitĂ© dans les Ă©checs, mais aussi Ă  accepter les facteurs extĂ©rieurs dans tes rĂ©ussites. Tenir un journal de bord objectif de tes actions et rĂ©sultats peut t’aider Ă  mieux rĂ©partir les causes sans excĂšs dans un sens ou l’autre.

🔎 Pour aller plus loin, je t’invite Ă  explorer mon article :

👉 Hypersensibles : comment vaincre le syndrome de l’imposteur

  • Le biais de nĂ©gativitĂ© nous pousse Ă  accorder plus d’importance aux Ă©vĂ©nements nĂ©gatifs qu’aux positifs. Par exemple, une personne reçoit de nombreux retours positifs pour son travail, mais se focalise uniquement sur la critique d’un collĂšgue.
Parmi les biais cognitifs, le biais de nĂ©gativitĂ© — ici illustrĂ© par des clous dans le cerveau — peut parfois influencer un hypersensible en lui faisant accorder plus d’importance aux Ă©vĂ©nements nĂ©gatifs qu’aux positifs.
Parmi les biais cognitifs, le biais de nĂ©gativitĂ© — ici illustrĂ© par des clous dans le cerveau — peut parfois influencer un hypersensible en lui faisant accorder plus d’importance aux Ă©vĂ©nements nĂ©gatifs qu’aux positifs.
  • Il peut mener Ă  un sentiment constant d’échec, d’anxiĂ©tĂ© et Ă  une image dĂ©valorisĂ©e de soi. Le cerveau tend Ă  ruminer les Ă©lĂ©ments nĂ©gatifs, ce qui diminue la motivation et l’estime de soi.

đŸŒ± Tu rumines sans arrĂȘt ? Voici un article pour t’aider Ă  sortir de cette boucle mentale. Promis, il ne te fera pas ruminer davantage ! 😉 :

👉 Comment mettre fin à la rumination mentale des hypersensibles

  • Pour contrer ce biais, il est utile de prendre l’habitude de noter les aspects positifs de chaque journĂ©e pour apprendre Ă  reconnaĂźtre et Ă  cultiver les retours positifs. Chaque fois qu’un commentaire nĂ©gatif survient, prends le temps de noter trois choses positives qui ont Ă©tĂ© dites ou qui ont bien fonctionnĂ©, mĂȘme si elles semblent petites. Fais un effort conscient pour Ă©quilibrer les Ă©vĂ©nements nĂ©gatifs avec des Ă©vĂ©nements positifs, mĂȘme mineurs. Ça peut t’aider Ă  rééquilibrer ta perception de la rĂ©alitĂ©. AprĂšs une prĂ©sentation oĂč tu as eu quelques critiques, note les points oĂč tu as bien performĂ© : ta clartĂ©, l’engagement du public, et ta capacitĂ© Ă  gĂ©rer le stress. Et puis applaudis-toi car nul n’est parfait ! 👏

đŸŒ± Si tu as du mal Ă  accepter les critiques, je t’invite Ă  lire mon article :

👉 Hypersensibles : comment accepter les critiques et s’en protĂ©ger

  • Le biais Ă©gocentrique dĂ©signe notre tendance Ă  exagĂ©rer notre propre rĂŽle dans les Ă©vĂ©nements, ou Ă  penser que les autres nous remarquent, nous Ă©valuent ou nous jugent beaucoup plus qu’ils ne le font rĂ©ellement. C’est un biais frĂ©quent chez les personnes trĂšs conscientes d’elles-mĂȘmes
 comme beaucoup d’hypersensibles. Par exemple, tu arrives en retard Ă  une rĂ©union et tu es persuadé·e que tout le monde t’a remarquĂ©.e, t’a jugĂ©.e et parle encore de toi — alors qu’en rĂ©alitĂ©, chacun est absorbĂ© par ses propres prĂ©occupations. Ce biais te fait vivre une gĂȘne intense
 souvent injustifiĂ©e.
  • Il peut nourrir une hypervigilance sociale, un sentiment d’ĂȘtre constamment Ă©valuĂ©, ce qui augmente le stress, l’auto-surveillance et parfois l’isolement. On peut aussi mal interprĂ©ter des silences ou des gestes neutres comme Ă©tant dirigĂ©s contre soi.
  • Rappelle-toi rĂ©guliĂšrement que la plupart des gens sont trop pris dans leurs propres pensĂ©es pour vraiment se focaliser sur toi. Pratiquer des techniques d’ancrage (comme respirer profondĂ©ment, observer son environnement) ou se demander « Et si ça ne concernait pas du tout moi ? » peut dĂ©samorcer ce rĂ©flexe mental.

Conclusion

Apprendre Ă  dĂ©jouer les biais cognitifs quand on est hypersensible (1) est essentiel, car ces distorsions peuvent profondĂ©ment perturber notre perception de nous-mĂȘmes, surtout quand on ressent tout plus fort. En effet, les personnes hypersensibles sont particuliĂšrement vulnĂ©rables Ă  ces distorsions internes, qui amplifient les doutes, la culpabilitĂ© ou la dĂ©valorisation.

Mais bonne nouvelle : prendre conscience de ces biais, c’est dĂ©jĂ  commencer Ă  les apprivoiser. En apprenant Ă  les reconnaĂźtre, tu peux ajuster ton regard intĂ©rieur, apaiser ton discours intĂ©rieur, et restaurer une estime de soi plus Ă©quilibrĂ©e.

Et ce n’est que la premiĂšre Ă©tape ! Dans un prochain article, nous verrons comment les biais cognitifs relationnels ou contextuels (comme le conformisme, l’effet de halo, ou le biais du statu quo) influencent nos interactions et nos dĂ©cisions sociales.

En attendant, n’oublie pas : chaque fois que tu prends du recul sur tes pensĂ©es automatiques, tu gagnes en libertĂ© Ă©motionnelle.

Cet article t’a parlĂ© ? Tu t’es reconnu·e dans certains schĂ©mas ? Raconte-moi en commentaire ! Et partage-le Ă  une personne hypersensible qui pourrait en bĂ©nĂ©ficier.

Prends bien soin de toi, et à trùs vite pour la suite ! 😉

Si tu as aimé cet article, tu es libre de le partager.

En savoir plus sur

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

8 rĂ©flexions sur “Comment dĂ©jouer les biais cognitifs quand on est hypersensible (1)”

  1. Cet article est vraiment trĂšs instructif. Je me suis totalement reconnue dans le biais d’auto-dĂ©valorisation et celui de responsabilitĂ© excessive.
    La premiĂšre Ă©tape, et ton article le permet, est de cibler nos biais afin d’en prendre conscience et de pouvoir appliquer les conseils en consĂ©quence.
    J’ai dĂ©veloppĂ© le sens de l’observation et Ă©valuer son environnement permet de prendre du recul sur les « choses » que l’on ne peut pas maĂźtriser et laisser faire 😉

    1. Merci beaucoup pour ton retour, Ketty ! 😉 Tu as parfaitement saisi l’essence de l’article : prendre conscience de nos biais est un pas fondamental vers le changement. Le fait que tu aies identifiĂ© en toi ces mĂ©canismes, comme l’auto-dĂ©valorisation ou la responsabilitĂ© excessive, montre dĂ©jĂ  un grand cheminement. DĂ©velopper son sens de l’observation et accepter de lĂącher prise sur ce qu’on ne maĂźtrise pas, c’est une force immense.
      Bravo pour ce recul et merci encore pour ton partage ! 🙏

  2. Je ne me reconnais pas vraiment dans tous ces biais, mais j’ai trouvĂ© cet article trĂšs instructif. Il montre bien que l’hypersensibilitĂ© peut prendre des formes trĂšs diffĂ©rentes et qu’on gagne toujours Ă  mieux comprendre nos fonctionnements.

    1. Merci pour ton retour, Sylvie ! Je suis contente que tu aies trouvĂ© l’article instructif. Les biais sont nombreux, c’est pour ça que j’ai prĂ©vu un deuxiĂšme volet. Peut-ĂȘtre que tu te reconnaĂźtras davantage dans les biais abordĂ©s dans la suite, pour mieux les comprendre et les dĂ©passer. À trĂšs vite pour la deuxiĂšme partie !😉

  3. Merci pour cet article trĂšs intĂ©ressant. Le biais d’auto-dĂ©valorisation et le biais Ă©gocentrique font Ă©cho Ă  mon fonctionnement d’hypersensible et sur lesquels je travaille. Tes explications et conseils sont clairs et d’une grande utilitĂ©.

    1. Merci beaucoup pour ton retour, Jeanne ! 😉 Je suis ravie que cet article rĂ©sonne avec ton expĂ©rience et que les explications te soient utiles. Travailler sur ces biais est un vrai cheminement, et chaque prise de conscience compte. N’hĂ©site pas Ă  partager tes avancĂ©es ou questions, ça enrichit toujours la discussion !

  4. Je reconnais bien tous les biais cognitifs autour desquels j’ai dĂ» slalomer toute ma vie. J’ai dĂ©veloppĂ© deux stratĂ©gies opposĂ©es pour m’en dĂ©faire. D’un cĂŽte prendre l’entiĂšre responsabilitĂ© de ce qui m’arrive. De l’autre, je fais preuve d’un grand fatalisme en accueillant Ă  100% ce qui m’arrive. Responsable mais pas coupable en quelque sorte. Merci pour cet article trĂšs Ă©vlairant.

    1. Merci pour ton partage Ă©clairant, Philippe ! 😉 J’aime beaucoup cette posture que tu dĂ©cris : prendre pleinement la responsabilitĂ© de ce qui dĂ©pend de toi, tout en accueillant ce qui ne dĂ©pend pas de toi avec une forme d’acceptation lucide. Tu emploies le mot « fatalisme », mais je comprends plutĂŽt une attitude proche du stoĂŻcisme — accepter sans rĂ©sistance ce qui Ă©chappe Ă  ton pouvoir.
      Et cette formule « responsable mais pas coupable » prend ici tout son sens : tu choisis de rester acteur face Ă  ce que tu peux transformer, sans te sentir fautif pour ce qui ne relĂšve pas de toi. C’est une position intĂ©rieure trĂšs puissante, qui libĂšre sans dĂ©responsabiliser.

Un commentaire serait trĂšs apprĂ©ciĂ©. Merci beaucoup ! 🙂

Retour en haut